Le Bloc identitaire, nouveau venu dans la famille de l'extrême droite
Par Jean-Yves Camus | Chercheur en science politique | 19/10/2009
Ainsi, on retiendra deux phrases des interventions du week-end :
•celle de Richard Roudier, future tête de liste de la Ligue du Midi en Languedoc-Roussillon, pour qui « le Front national a déshonoré la notion d'identité » par les déclarations de son leader sur la Seconde Guerre mondiale, que le BI « condamne formellement et absolument »
•celle de Fabrice Robert qui affirme : « Nous ne sommes pas nationalistes, le nationalisme a été un drame pour l'Europe. »
Le BI, variante « sarkocompatible » de l'extrême droite ?
Cette clarification est la bienvenue et révèle en même temps le gros fouillis idéologique du Bloc Identitaire. Il est vrai que chez les militants "identitaires" sont constitués d'une multitude de gens de tendances très différentes. Il y a pas mal de gens sincères et de nationalistes sincères. Et pas que chez les militants locaux d'ailleurs.
Quand même au congrès d'Orange , deux dirigeants ont des discours à la tonalité différente.... cela annonce la couleur.
On peut avoir d'un côté un Fabrice Robert faire un discours fade et "recentré" à l'attention des caméras et faisant table rase du passé. De l'autre côté, à la même tribune on peut voir un Philippe Vardon faire des références appuyées à Maurras. Faudrait savoir ...
C'est là le problème du Bloc identitaire depuis sa création. Sans doctrine claire, sans doctrine du tout, ce mouvement est appelé à se fourvoyer et à fourvoyer les patriotes et les nationalistes sincères qui croient pouvoir y trouver leur place.
A part devenir des Geert Wilders français, il n'y pas d'autre issue pour les dirigeants du Bloc Identitaire.
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